PAUL JENKINS

Diplômé du Collège militaire royal de Saint-Jean, Québec

09540 (1968 – 1974)

BIOGRAPHIE

Paul Jenkins est né en Angleterre. Fils d’un officier de la Marine, il a fait ses études dans trois provinces canadiennes et en Angleterre. Quoiqu’il se considère comme un Néo-Écossais d’adoption et par alliance, il a déménagé à Victoria en 2002 pour se rapprocher de sa famille. Sa conjointe Jean est retraitée de l’enseignement en anglais langue seconde. Il a deux filles ayant récemment terminé des études universitaires.

Paul a servi dans les Forces canadiennes pendant 31 ans et a pris sa retraite en 1999 en tant que capitaine de la Marine. Au cours de sa carrière militaire, il a occupé divers postes au Canada et en Allemagne en tant qu’officier de la sécurité et a travaillé aux Nations unies à Chypre. Son parcours professionnel inclut l’application de la loi, la sécurité, les opérations, le contre-espionnage, la formation, la gestion du changement et l’évaluation des programmes. Il a commandé deux unités militaires, soit une unité opérationnelle sur le terrain (2 MP Platoon Petawawa) et l’autre, une unité nationale de contre-espionnage (Special Investigations Unit).

Il est diplômé du Collège militaire royal de Saint-Jean, Québec, du Land Forces Staff College à Kingston, du Canadian Forces College à Toronto et du Canadian Police College à Ottawa.

Après avoir pris sa retraite des Forces canadiennes, Paul a complété un cours de deux ans en fabrication de meubles au Algonquin College à Ottawa.

Après avoir déménagé à Victoria, Paul s’est impliqué dans de nombreuses activités, incluant du travail bénévole avec le Sail and Life Training Society (SALTS) où il a su mettre à profit ses talents d’ébéniste, et sa participation dans la Open door street choir. Il agit comme vice-président de Our Place Society (hébergement et centre d’accueil pour les sans-abris) et a participé à diverses activités de travail social avec la First Metropolitan United Church.

Depuis sa retraite, Paul a été membre de la Croix-Rouge canadienne pendant 13 ans. Il y a travaillé comme membre du personnel et comme bénévole, entre autres comme Président du BC Coastal Region Council. Il agit actuellement comme gérant de projet pour le National Disaster Response Plan, au bureau national.

 

À l’aube du Musée du fort Saint-Jean
par Paul Jenkins, février 2012

1964 – 1970

Dr Ruddy a travaillé à la mise sur pied du musée en 1964-65. Il a reçu l’appui du registraire du collège, monsieur D. Dion, ainsi que d’autres personnes intéressées. Avec l’aide d’élèves-officiers, il a réuni des artéfacts provenant de diverses sources et les a entreposés dans l’ancien poste de garde.

En 1968, lorsque je suis arrivé au Collège militaire royal de Saint-Jean (CMR) comme élève-officier inscrit à l’année préparatoire, je ne possédais aucune connaissance des musées ni aucun intérêt particulier pour le musée du CMR Saint-Jean. C’est probablement Dr Ruddy qui m’a initié, et graduellement, je m’y suis intéressé, d’autant plus que cela me donnait l’occasion de profiter d’une pause de la vie très disciplinée du collège à cette époque-là.

Je me souviens que nous avons consacré notre temps à organiser la collection d’objets et à faire quelques fouilles improvisées pour trouver des artéfacts, surtout lorsque des équipes de construction creusaient sur le site. Nous avons d’ailleurs trouvé une collection d’objets comprenant des pièces de monnaie, de la poterie, des boutons, quelques pièces de métal, etc. Lors d’une fouille, nous avons trouvé une pièce de monnaie récente qui avait été enterrée la journée précédente!

Le Comité d’ambiance s’intéressait au musée, et je crois que divers plans avaient été conçus; toutefois, rien n’avait abouti. Un des problèmes était le manque d’abeilles laborieuses.


1970 – 1974

Mon implication au CMR et au musée a été subitement interrompue en janvier 1970 en raison d’une fracture du poignet nécessitant une chirurgie. Mon congé sans solde s’est poursuivi jusqu’en septembre de la même année, ce qui s’est révélé être un moment décisif. Dr Ruddy m’a suggéré de communiquer avec un de ses amis, monsieur Niels Jannasch, conservateur du Musée maritime de Halifax, où j’ai passé du temps jusqu’à mon retour au CMR.

Ce fut toute une chance. Monsieur Jannasch m’a embauché au nouveau musée d’Halifax d’abord comme bénévole puis comme assistant rémunéré. J’ai appris beaucoup en muséologie et suis presque resté comme employé à temps plein plutôt que de retourner au CMR. Toutefois, j’ai retrouvé mes esprits et j’y suis retourné en septembre 1970, avec de nombreuses idées et une nouvelle motivation pour transformer le musée du CMR en un vrai musée.

Une de mes premières tâches a été de rédiger un rapport complet pour le Comité d’ambiance afin de recommander les points suivants :

  • amélioration du chauffage et de  l’éclairage;
  • création d’un sous-comité pour le musée;
  • élaboration d’un budget;
  • permission pour les élèves-officiers de travailler au musée entre 16 h et 18 h à titre de « représentants »;
  • achat d’outils et d'équipement; et
  • proposition de maquettes pour les présentoirs.

J’ai signé ce rapport en tant que conservateur adjoint. Entre 1970 et 1974, Dr Ruddy était le directeur du musée sans toutefois s’impliquer beaucoup. La majorité du travail quotidien était effectué par un groupe d’élèves-officiers dont j’avais la responsabilité. Il a aussi pris une année sabbatique. Cela me donna l’occasion de développer mes compétences qui m’ont d’ailleurs été profitables plus tard dans ma vie.

Durant le reste de l’année académique 1970-71, nous avons effectué des recherches sur l’histoire du fort Saint-Jean, planifié des expositions et construit des présentoirs avec l’aide du Club du musée qui avait été mis sur pied. Les débuts ont été lents.

Il en est résulté une autre fracture. J’ai passé l’été au CMR et j’ai continué à travailler pour le musée.

Les activités ont commencé à prendre place en 1971-72 grâce à mon implication avec l’Organisation des Musées militaires du Canada. J’ai participé à quelques séminaires de l’Association canadienne des Musées donnés au Musée de la guerre à Ottawa. Cette année-là, le Club du musée est devenu plus actif, et nous avons poursuivi la construction de présentoirs. Nous avons ouvert le musée au public à plusieurs occasions et nous avons fait des emprunts auprès du Musée de la guerre.

En 1972-73, nous avons fait une demande pour obtenir un statut officiel en tant que musée militaire auprès du Comité des Musées des Forces canadiennes et nous l’avons obtenu. Nous avons aussi obtenu du financement auprès des Ordonnances administratives des Forces canadiennes. Nous avons aussi soumis un projet visant à l’amélioration de l’édifice durant les mois d’hiver. Ce projet était très ambitieux et peu de travaux ont été entrepris.

Au cours de cette année et de l’année 1973-74, la participation des élèves-officiers s’est accrue énormément, soit plus de 1 700 heures-personnes de bénévolat. Un groupe de cinq ou six personnes ont donné beaucoup de leur temps libre et leurs fins de semaine pour préparer l’éventuelle ouverture officielle du musée. Trois élèves-officiers supérieurs en quatrième année ont présenté un projet de communications qui recommandait entre autres de modifier le nom du musée du CMR pour celui que l’on connaît aujourd’hui.

Ma dernière année au CMR (1973-74) s’est déroulée à un rythme effréné. Durant mon dernier semestre, j’ai transféré mes dossiers à l’élève-officier Chris Cottle qui était un an après moi et qui avait travaillé au musée pendant plusieurs années. J’ai été promu élève-officier d’administration d’escadre. Je suis quand même demeuré actif dans l’organisation de l’ouverture officielle qui a eu lieu le 6 mai 1974. J’ai écrit un rapport complet pour le personnel du collège soulignant les nombreux points nécessaires pour assurer que le musée puisse évoluer avec succès :

  • approbation de la nouvelle appellation;
  • adoption d’une nouvelle structure organisationnelle pour inclure le personnel militaire, le conservateur du musée, le club du musée et le comité d’ambiance;
  • embauche de personnel au musée durant l’été;
  • détails de la cérémonie d’ouverture; et
  • publicité et cérémonie de signature.

 

La plupart de ces recommandations ont été approuvées et l’ouverture du Musée, en mai, a été une réussite.

Le mois suivant, j’ai reçu mon diplôme et j’ai été promu officier de la sécurité à la base des Forces canadiennes à Halifax. Mon expérience des musées m’a toujours servi. J’ai fait partie du comité du Musée Marcom en 1974-1975 et lorsque j’ai travaillé à la base des Forces canadiennes à Shearwater en 1978, je suis éventuellement devenu le conservateur du Musée de l’aviation à Shearwater, lequel a été ouvert au public en juin 1981. À ce jour, je demeure un fervent des musées, quoique mon implication ait été moindre au cours des dernières années.

Je voudrais souligner les efforts que les élèves-officiers du Collège militaire royal de Saint-Jean ont déployés pour la réalisation de ce projet. Le musée n’aurait pas vu le jour sans leurs aptitudes organisationnelles et leur travail acharné. Le personnel du collège a procuré l’aide nécessaire; toutefois, c’est nous qui avons fait le travail!

 



Ouverture du Musée
Mai 1974

Colonel J.A.R. Vandal,
commandant
signature de la charte

Le Musée

Commandant J.A.E. Vandal,
Lieutenant-colonel André Gauthier,
Vice-commandant et le maire de
Saint-Jean-sur-Richelieu,
Bernard Dussault

Le maire de
Saint-Jean-sur-Richelieu,
Bernard Dussault,
coupant le ruban

 

 

The Museum

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